Encore une fois, seul à faire le trajet dans ce train. Personne n’a osé s’asseoir dans l’alcôve où je suis installé ? Je vais finir par croire que je fais peur…
Cette solitude commence doucement à me peser. Quelque part, je l’ai voulue aussi. Les gens normaux qui se cachent derrière leurs masques de communication me fatiguent. Pour une personne franche, ne cherchant pas uniquement à exister au travers des autres, j’en rencontre des dizaines se comportant comme des moutons. C’est tellement fatiguant…
Cette solitude commence doucement à me peser. Quelque part, je l’ai voulue aussi. Les gens normaux qui se cachent derrière leurs masques de communication me fatiguent. Pour une personne franche, ne cherchant pas uniquement à exister au travers des autres, j’en rencontre des dizaines se comportant comme des moutons. C’est tellement fatiguant…
Bientôt, je sais que je vais être victime d’un nouvel effet de mode. Merci les nouveaux romans à la mode ! Suivant les rumeurs, ils comptent même en tirer un film, ça promet !
Etre S.M., ce n’est pas lire un livre et expérimenter un ou deux passages de celui-ci. Pourtant, quelqu’un peut le devenir car la lecture aura provoqué chez lui un déclic, une réflexion, le début d’un long voyage vers un monde où tabous et interdits deviennent jeux, complicités et, surtout, plaisirs.
Etre S.M., ce n’est pas lire un livre et expérimenter un ou deux passages de celui-ci. Pourtant, quelqu’un peut le devenir car la lecture aura provoqué chez lui un déclic, une réflexion, le début d’un long voyage vers un monde où tabous et interdits deviennent jeux, complicités et, surtout, plaisirs.
J’ai commencé ce long périple il y a de nombreuses années déjà. J’ai toujours l’impression que c’était hier…
Jeune, mes rêves étaient peuplés par mes amies de classe. Telles des princesses captives, elles attendaient attachées que le héros les sauva. Souvenirs d’enfant, j’en ris maintenant avec le recul.
Jeune, mes rêves étaient peuplés par mes amies de classe. Telles des princesses captives, elles attendaient attachées que le héros les sauva. Souvenirs d’enfant, j’en ris maintenant avec le recul.
J’ai le souvenir d’un jeu. Je l’avais appelé Houdini. Je prenais plaisir à la voir gigoter et subir son gage si elle ne s’était pas libérée assez vite. Était-ce une prémisse de sadisme ? Qui sait...
Le premier vrai signal me vint de ma première petite amie. Nous jouions régulièrement. Elle incarnait la demoiselle en détresse, la captive. Moi, parfois j’incarnais le héros qui la sauvait, parfois le bourreau qui abusait de son corps sans défense.
La rupture me brisa. Mon monde parfait venait de s’écrouler. Ma complice m’avait trahi ! Pourtant sans elle, je n’en serais pas là.
Elle avait permis à la graine de germer.
Elle avait permis à la graine de germer.
Je mis un long moment à faire le deuil de cette relation. Encore maintenant, j’ignore si cela est fait. J’ai toujours un petit pincement au cœur lorsque je la croise.
Lorsque j’ai repris pied, mille questions ont traversé mon esprit.
Pourquoi Je prenais autant de plaisir avec ces jeux ?
Suis-je normal ?
Jusqu’où va ma perversion ?
Est-ce que j’ai transféré le fait de vivre avec un père alcoolique dans ces perversités ?
Pourquoi Je prenais autant de plaisir avec ces jeux ?
Suis-je normal ?
Jusqu’où va ma perversion ?
Est-ce que j’ai transféré le fait de vivre avec un père alcoolique dans ces perversités ?
Heureusement, l’A.D.S.L. se démocratisait à l’époque. Je découvris les sites de discussions en ligne.
Je franchis un nouveau point de non-retour. Je rentrai dans les salles de clavardages. J’écoutai, enfin je lisais les lignes défilant à l’écran. La sensation bizarre de redécouvrir le monde m’envahissait. Un univers fascinant, riche et codifié. À mes yeux, magiques… Je redécouvris l’importance du dialogue, une autre façon de partager et échanger.
Je franchis un nouveau point de non-retour. Je rentrai dans les salles de clavardages. J’écoutai, enfin je lisais les lignes défilant à l’écran. La sensation bizarre de redécouvrir le monde m’envahissait. Un univers fascinant, riche et codifié. À mes yeux, magiques… Je redécouvris l’importance du dialogue, une autre façon de partager et échanger.
C’est au détour d’une de ces salles que je la rencontrai, celle qui allait devenir ma première. Son pseudo était Vénus. Elle était un an plus âgé que moi. Nous avons discuté pendant des heures. Ma facture de téléphonie mobile en a souffert à l’époque.
Elle était une belle femme à l’époque. J’espère qu’elle l’est toujours.
Vénus n’était pas heureuse en couple. Elle jouait à la soumise par amour pour son mari. Ce dernier s’amusait à la prêter à qui le demandait.
Elle était une belle femme à l’époque. J’espère qu’elle l’est toujours.
Vénus n’était pas heureuse en couple. Elle jouait à la soumise par amour pour son mari. Ce dernier s’amusait à la prêter à qui le demandait.
Il était son premier amour. Il l’avait épousée parce qu’il l’avait mise enceinte.
Elle souffrait de n’être qu’une chienne à ses yeux. Elle ne voulait qu’être sa femme, être une femme…
Nous nous sommes fréquentés pendant un an. Nous avons certes beaucoup joué mais je suis fier du résultat que j’ai obtenu.
Elle souffrait de n’être qu’une chienne à ses yeux. Elle ne voulait qu’être sa femme, être une femme…
Nous nous sommes fréquentés pendant un an. Nous avons certes beaucoup joué mais je suis fier du résultat que j’ai obtenu.
Elle a retrouvé le plaisir d’être une femme. Se sentir belle et désirée et non un morceau de viande que l’on jette en pâture.
Elle réapprit à être forte sous ma protection. Son mari avait peur de moi. En même temps, l’homme qu’il était désirait de plus en plus la nouvelle femme qu’elle devenait. Vénus n’était plus. Elle disparut de ma vie en laissant un vide car je perdis une amie. En même temps, j’étais heureux qu’elle ait enfin réalisé la femme qu’elle souhaitait devenir.
Elle réapprit à être forte sous ma protection. Son mari avait peur de moi. En même temps, l’homme qu’il était désirait de plus en plus la nouvelle femme qu’elle devenait. Vénus n’était plus. Elle disparut de ma vie en laissant un vide car je perdis une amie. En même temps, j’étais heureux qu’elle ait enfin réalisé la femme qu’elle souhaitait devenir.
Avec le recul, je réalise que cette relation m’a appris des choses importantes. J’ai découvert que sans soumise, un Maître n’existe pas. Ce dernier n’étant qu’un simple humain entendant qu’une femme lui offre sa soumission.
Depuis, je ris quand je vois une pauvre soumise se faire engueuler par un « dominant » parce qu’elle l’a appelé Monsieur.
Ça m’arrive souvent de les recadrer s’ils se permettent des gestes ou des mots qui sont au-delà de leur condition. J’avoue que c’est jouissif sur l’instant… Le monde sm ne se limite pas à ce vieux film qu'est Histoire d'O. C'est une des visions possibles de notre monde, pas son intégralité. Heureusement d'ailleurs.
Après Vénus, il y eut un passage "expérimental". Je ne sais pas comment qualifier autrement les relations que j'ai eu durant cette période. Mais cela est une autre histoire....
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